Comment Suivre la Voie du Héros Qui Est En Vous (2ème Partie)

Après avoir lu la première partie de cet article, j’imagine que vous avez réalisé que vous êtes le héros de votre vie. Chaque individu est un héros potentiel mais combien le réalisent vraiment ? Avez-vous déjà entendu l’Appel ? Peut-être n’avez-vous pas encore trouvé de Cause assez importante à vos yeux ? Car c’est la Cause qui donne la détermination suffisante pour partir à l’aventure, et ensuite, affronter les gardiens de seuil, les doutes, les démons intérieurs et enfin le boss final. Permettez moi de vous prouver ce qui fait de vous un héros unique pour que vous osiez faire votre voyage.

Un concept universel

La structure de la voie du héros est présente dans les mythes de l’humanité. Par exemple, on peut la détecter dans des centaines de films, contes ou légendes anciennes ou modernes. Ainsi, dans la première partie de cet article, je citais Star Wars, mais voici d’autres exemples parmi les plus connus :

  • Spiderman
  • Batman
  • Harry Potter
  • Matrix
  • Le Seigneur des Anneaux
  • The Hunger Games
  • Toy Story
  • Le monde de Némo
  • Mulan
  • Le Roi Lion
  • Le Roi Arthur
  • Bouddha
  • Etc. Etc.

C’est en appliquant la voie du héros à votre vie que vous débuterez votre quête personnelle. Certes, vos épreuves ne seront probablement pas un combat à mains nues contre un dragon cracheur de feu mais elles pourraient prendre l’apparence, par exemple, d’une prise de parole en public, un examen médical, la création d’une entreprise, l’éducation d’un enfant, un parent ou partenaire abusif, un investissement financier foireux ou un licenciement. Tous les obstacles ont pour rôle de tester votre volonté d’obtenir le saint-graal. Surtout dans le ventre de la baleine. En effet c’est là, au fond de vous-même, que vous devrez affronter vos plus grandes peurs avant le boss final. Êtes-vous conscient de vos propres peurs ? Savez-vous ce qui vous bloque ? Est-ce la peur de l’échec ? La peur du rejet ? La peur de la honte ? La peur de ne pas avoir assez d’argent ? La peur de la difficulté ? Toutes ces peurs forment une armée de Gremlins ou de démons intérieurs qui, d’ailleurs feront l’objet d’un ebook prochainement. De plus, ce livre numérique sera offert gratuitement à mes abonnés. En effet, sa lecture vous permettra de démasquer les ennemis tueurs de rêve. Alors, vous apprendrez à ne plus laisser les croyances limitantes vous offrir des raisons ou des excuses qui vous empêchent de vous engager dans la réalisation votre potentiel. Et pour illustrer mes propos, passons à du vécu, avec ce chapitre de ma vie.

Four Seasons Hotel des Bergues Geneva
Ma reconversion professionnelle

Après avoir passé un BTS, j’ai travaillé pendant 10 ans dans l’hôtellerie dans des établissements prestigieux tels que le Four Seasons Hotel des Bergues à Genève. J’avais à cette époque une situation très confortable, jouissant des conditions salariales suisses. En revanche, ce métier me faisait subir beaucoup de stress. En effet, le niveau d’exigence de la clientèle rendait les journées très intenses et seules les personnes les plus passionnées pouvaient tenir ce rythme éreintant. Si bien que je me sentais de plus en plus fatigué et cela affectait ma vie personnelle. Ainsi, il est très difficile de maintenir des relations stables lorsqu’on travaille tous les weekend et jours férié. En gros, quand les autres s’amusaient, je travaillais, et quand les autres travaillaient, je me reposais. Etant donné que les horaires me laissaient très peu de temps libre, cela impactait ma vie de couple et ne me permettait pas de me projeter dans une vie de famille. Bref, je me sentais de moins en moins à ma place et la lassitude a laissé place à un énorme ras le bol. Vous pouvez imaginer la souffrance que l’on ressent lorsqu’on arrive tous les jours sur son lieu de travail avec la boule au ventre et que l’on compte les heures avant la fin du service pour fuir. De plus, je passais mes jours de congés à me reposer pour me remettre de la semaine passée et aussi dans l’angoisse de celle qui arrivait. Mais comment renoncer à la stabilité d’un poste très bien rémunéré ? Poste que l’on a obtenu au bout de 10 ans d’investissement personnel. Et surtout que faire ? Quelles sont mes options ? Moi qui ai toujours bossé dans ce milieu. Que sais-je faire d’autre ? Que pourrait-on me proposer de différent, en liaison avec mes études et mon expérience ? Je me sentais piégé. L’appel était là mais je le refusais par peur de l’inconnu. Puis en 2008, la crise économique se déclara.

L’appel de l’aventure

Je sortais du bureau du directeur, complètement étourdi. J’avais eu un drôle de présentiment au moment de la convocation pourtant je n’arrivais pas à y croire : licenciement économique. L’annonce m’avait complètement assommé. Ensuite, en sortant du vestiaire, j’ai appelé ma compagne pour lui annoncer tristement la mauvaise nouvelle. Enfin, le temps de rentrer, la peine a eu le temps de murir et se changea en rage. Par conséquent, je jurai de ne plus jamais reprendre un métier dans l’hôtellerie. En conclusion, j’avais accepté l’appel. Ainsi, le héros en moi décida de se lancer dans l’aventure, ce qui me mena immédiatement à la rencontre de mon premier ennemi : Pôle Emploi.

Mon premier adversaire

La sentence était sans équivoque : aucune indemnité de chômage. Comment allais-je m’en sortir sans aucun revenu ? Cependant, je décidai de me battre et après avoir consulté plusieurs professionnels, une erreur dans mon dossier se révéla ce qui allait changer le cours de mon histoire. Si bien que j’obtenais, après une lutte avec la conseillère, le maximum d’indemnité pendant le maximum de durée ! Alors que mon ennemi était l’incompétence de cette personne, mon arme fut ma pugnacité. En somme, il s’en était fallu de peu. Puis un autre test m’attendait au tournant.

L’épreuve

Après quelques semaines de réflexion, je découvris une formation de développeur informatique qui offrait, aux personnes ayant déjà une licence en informatique, d’obtenir un BTS en un an. Bien que je ne fusse pas éligible, une conseillère Pôle Emploi, bien plus compétente que la précédente, m’offrit l’opportunité de postuler, à condition de passer un test de logique. En effet, ce fut un test difficile, et je passais ainsi, plusieurs heures dans une salle à résoudre des casse-têtes. De sorte que j’avais eu l’impression de repasser mon bac. Ensuite, à l’issue de cette épreuve, la conseillère m’annonça les résultats et m’encouragea : « je suis absolument persuadée de votre réussite pour cette formation et vous souhaite bonne chance pour la suite ». Je remercie encore cette personne bienveillante de m’avoir soutenu dans mon projet. Or, il allait me falloir bien plus que de la chance.

Le voyage vers l’inconnu

Je dus déménager à Toulouse, et dans cette ville, j’allais rencontrer mon premier démon. Il s’était manifesté quand je réalisais tout ce que j’avais laissé derrière moi. C’est-à-dire tout le confort, la sécurité et surtout mes proches, pour me retrouver seul, dans une chambre d’étudiant, avec les douches et les toilettes communes. Ainsi, J’étais passé d’un hôtel 5 étoiles à une cellule de prison. Qui, à ce moment, ne ressentirait pas un doute sur ces choix de vie ? En conséquence, le ventre de la baleine me guettait … Pour ne rien arranger, je réalisais à quel point j’avais du retard sur les autres élèves qui jouissait tous d’une expérience en informatique. Ainsi, pendant qu’ils apprenaient à lire, je jouais encore à la pâte à modelé. Donc, je n’avais pas le choix que de travailler deux fois plus, le soir après les journées de cours et les weekends. C’est ainsi que je terrassai le gardien qui allait être la rédaction de mon mémoire technique et le passage de l’examen final. Quand Joseph Campbell évoque le boss final, il prévient au préalable des profondeurs du ventre de la baleine qui est le passage le plus difficile de la voie du héros. Autant vous dire que j’allais m’y enfoncer totalement. Ainsi, mon travail acharné me permit d’obtenir un bout du graal : le diplôme tant convoité qui allait me permettre de défier mon boss final : le marché du travail.

Ma Plus Grande Peur Dans le ventre de la baleine

De retour triomphant à Genève, fraichement diplômé, j’étais loin de me douter que je n’avais réalisé que la moitié du voyage et que le plus dur restait à venir. D’ailleurs, je me levai tous les jours à 7h, m’installait dans la salle à manger et passait ma journée à éplucher les annonces. Aussi, pour pallier le manque d’activité et la sensation d’être coupé du monde, je m’étais imposé un rythme rigoureux. Et ce fut ainsi pendant plus d’un an et demi.

Je répondais tous les jours aux annonces et passais plusieurs entretiens chaque semaine, en écumant les entreprises de la région. En parallèle, je faisais des petits boulots d’extras dans des banquets ou en vendant des sandwiches et des cocas au salon de l’auto. En effet, je pouvais tout accepter, du moment que je ne reprenais pas un poste dans un hôtel. Puis, au bout de quelques mois de recherches intenses, mes démons m’attaquèrent avec une violence extrême. Ma gorge se noue encore aujourd’hui, en écrivant ces mots. Ainsi, je me rappelle une matinée, quand mon réveil avait sonné à 7h comme d’habitude, et dans un rituel automatique, je m’étais servi un bol de céréales en allumant mon ordinateur. Quand tout d’un coup, bien que cela ne fasse pas partie de mes traits de caractère, je m’écroulai en pleurs. Car, je n’en pouvais plus. En effet, j’étais à la fois désespéré et terrifié à l’idée de devoir tout abandonner pour me retrouver à la case départ avec 2 ans de ma vie gaspillée. Pourtant, une seule chose m’a permis de tenir, une phrase que je me répétais à chaque fois que je voulais baisser les bras : « Et si la prochaine était la bonne ? » Ne serait-ce pas horrible de tout arrêter à deux pas du saint-graal ? Et ainsi je refaisais une nouvelle tentative. Et j’essuyais encore un refus de plus, un rejet de plus, un faux-espoir de plus. J’ai compté le nombre d’entretiens que j’ai passé en 3 ans avant de décrocher un contrat de travail : 170 ! C’est hallucinant. Et pourtant il suffisait d’un seul oui.

Le Boss Final

La personne qui m’a finalement donnée ma chance avait vécu le même combat que moi. En effet, anciennement mécanicien automobile, il était aujourd’hui responsable d’une équipe de consultant informatique dans une entreprise anglo-saxonne spécialisée dans le markéting digital. D’ailleurs, il lui avait fallu un seul regard pour comprendre que j’étais sur la même voie du héros qu’il avait dû suivre, des années auparavant. Alors qu’il ne restait qu’un seul candidat finaliste face à moi et le choix du directeur s’était porté naturellement, sur le jeune ingénieur qui sortait tout fraichement d’une grande école d’expertise informatique et non pas sur le trentenaire dont l’expérience des bouteilles de champagne dépassait largement celle du clavier et de la souris. Mais c’était sans compter sur le combat final. En effet, j’avais fait une telle impression au responsable de l’équipe qu’il s’opposa au directeur en déclarant : « Ce sera Walid ou personne d’autre ! ». C’est ainsi que, quelques jours plus tard, je vécu le plus beau lundi matin de ma vie. En arrivant au bureau, je songeai aux 3 ANNEES que j’avais passé et chers lecteurs, chères lectrices, aucun mot ne pourra jamais rendre hommage à l’émotion que j’ai ressenti lors de ce premier jour. Le saint-graal était bel et bien entre mes mains.  

Donner un sens à sa vie

Aujourd’hui, je crois fermement que tout le monde peut réaliser ses désirs et devenir la personne qu’il rêve d’être. Non pas parce que je l’ai lu, entendu ou observé, mais parce que je l’ai vécu personnellement. La preuve : j’ai remis le couvert en 2019 en passant la certification de coach-consultant professionnel. Effectivement, j’ai suivi ce cursus niveau Master (bac+5) tout en assurant un poste d’ingénieur à plein temps. De manière que, je n’ai pris aucun congé ni jour de repos pendant plus d’un an. Ainsi, chaque jour de vacance avait été réservé pour participer aux séminaires et chaque soirée et weekend avaient été dédiés à mes cours et l’écriture de mon mémoire sur la conscience. Finalement, aujourd’hui avec l’existence de ce blog, vous déduisez le dénouement de l’aventure 😊. A chaque fois que j’y repense, tous ces souvenirs, gravés dans ma mémoire, me donne une immense force intérieure. Tous ces moments vécus, difficiles voire douloureux, font partie des meilleurs épisodes de ma vie et pour rien au monde je ne changerais quoi que ce soit à ce voyage merveilleux.

Votre Avenir Est Entre Vos Mains

Pouvez-vous imaginez ce que vous deviendrez dans des années voire des décennies et à quel point votre aventure vous aura transformé ? En effet, vous serez une personne totalement différente, vous aurez grandi. De plus, les moments les plus rudes dans votre parcours sont aussi les plus stimulants. Car dans ces périodes difficiles, vous vous sentez vivant. En résumé, vous partez à la conquête de vous-même afin de conquérir le monde. Aussi, vos émotions sont votre plus grande source d’inspiration pour percevoir les voies du héros qui s’offrent à vous. A savoir, quand un voyage se termine un autre commence. En revanche, il est très facile de refuser un appel.

Cette merveilleuse découverte que Joseph Campbell partage avec nous est simplement issue de la psychologie humaine. C’est pourquoi, la voie du Héros, nichée dans notre esprit depuis la nuit des temps, fait partie de notre ADN. Ainsi, on ne la retrouve pas seulement dans les films, les romans ou les histoires racontées au coin du feu. En effet, elle structure la vie de millions de personnes autour de la planète. En définitive, en utilisant ce modèle, vous vous préparerez aux exigences de vos objectifs et en éviterez les pièges. Si bien que, vous ne vous arrêterez plus jamais devant un mur infranchissable et aucun gardien ne parviendra à vous prendre par surprise.

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